Souriez !vous ne serez plus harcelé

 

C’est aujourd’hui, mercredi 12 septembre que la loi contre le harcèlement des femmes entre en vigueur au Maroc.  Attendue depuis plusieurs années, la loi 103.13 qui couronne les efforts et le travail acharné des associations des droits des femmes,  a mis en place tout un arsenal juridique pour punir toute personne coupable d’harcèlement ou de violence à l’égard des femmes.

Six mois après sa publication au bulletin officiel, cette loi stipule que « tout individu ayant offensé une femme via des actes ou paroles ou signes ayant une nature sexuelle, ou accusé d’avoir envoyé des messages électroniques ou enregistrements ou des photos à caractère sexuel risque des peines d’emprisonnement  allant de 1 à 6 mois et d’une amende de 2000 à 10000dhs »

Les insultes à l’égard des femmes ne sont plus tolérées et leurs auteurs devront payer une amende de 12.000 à 60 .000 dhs. Cette somme peut attendre 120.000 dhs en cas de diffamation.

La nouvelle loi condamne également la cybercriminalité et considère également comme crime le chantage en menaçant une femme de divulguer ses photos privées sur internet. Les auteurs de ce geste risquent l’emprisonnement de 6 mous à 3 ans en plus d’une amende de 2000 à 20.000dhs. la diffusion de fausses images, d’allégations mensongères, de diffamations et de calomnies visant à nuire à la vie privée, à l’honneur ou à la réputation d’une femme ou d’une mineure sans autorisation préalable est passible de 1 à 3 ans de prison avec une amende qui s’étend de 1000 à 20.000 dirhams.

Cette loi interdit également le mariage forcé et prévoit six mois à un an d’emprisonnement et de 10.000 à 30.000 DH d’amende, toute personne qui, usant de violence ou de menace, contraint une autre personne à l’épouser. Les sanctions sont doublées si la contrainte est exercée sur une femme ou une mineure. Cela dit, la poursuite ne peut être engagée que sur plainte de la victime.

Pour rappel, une première victime a  brisé le tabou. Le 7 septembre, Oumaima Requas a porté plainte contre 3 humoristes marocains pour harcèlement sexuel. Les faits se sont déroulés dans un café où la victime s’apprêtait à rejoindre son mari. Oumaima a été abordée par les agresseurs qui ont lancé des phrases et fait des gestes à connotation sexuelle. Le couple s’est dirigé au commissariat  le plus proche et a porté plainte.